Margrit Oppliger

Les Origines

    Margrit Oppliger est née le 19 juillet 1950 à Sigriswil, dans le canton de Berne, en Suisse. Cinquième enfant d’une fratrie de sept, elle grandit au sein d’une famille nombreuse où elle apprend dès son plus jeune âge l’importance du travail, de la solidarité et du sens des responsabilités. Entourée de ses frères et sœurs, elle développe un fort esprit d’équipe et un goût prononcé pour l’entraide.

    Après avoir terminé sa scolarité obligatoire à Sigriswil, Margrit aspire à découvrir de nouveaux horizons. Désireuse d’apprendre le français et d’acquérir une certaine autonomie, elle décide de partir en Suisse romande et s’installe à Lausanne pour une année. Pour subvenir à ses besoins et soutenir financièrement sa famille restée à Sigriswil, elle trouve un emploi dans une boulangerie. Ce travail lui permet non seulement d’améliorer son français, mais aussi d’acquérir une précieuse expérience dans le service à la clientèle et la gestion de caisse. 

    Après cette année enrichissante à Lausanne, Margrit retourne en Suisse allemande, où elle signe un contrat en tant que gestionnaire informatique en finance pour la Poste suisse. Son sérieux et son efficacité lui permettent de s’épanouir dans son travail. Cependant, son destin prend un tournant décisif en 1968 lorsqu’elle rencontre Christian Oppliger lors d’un de ses retours à Sigriswil. Entre eux, l’entente est immédiate, et une belle histoire d’amour naît. Un an plus tard, en 1969, ils se marient et Margrit décide de quitter son emploi pour rejoindre son époux à Lausanne, où il travaille déjà depuis quelque temps.

    Leur bonheur s’agrandit rapidement : en septembre 1969, Margrit donne naissance à leur premier enfant. Face à ce nouvel engagement familial, elle fait le choix de mettre sa carrière professionnelle entre parenthèses afin de se consacrer pleinement à son rôle de mère. Organisée et dévouée, elle veille au bien-être de sa famille, soutenant son mari dans ses ambitions professionnelles tout en assurant un foyer stable et harmonieux.

Tournant majeur

    En 1972, alors qu’ils attendent leur deuxième enfant, la famille Oppliger traverse une période de transition avec le changement d’emploi de Christian. Margrit, toujours aussi impliquée et adaptable, fait preuve d’une grande force de caractère pour accompagner son mari dans cette nouvelle étape de leur vie.

    En 1973, Christian décide de se lancer à son compte. Souhaitant le soutenir dans ce projet, Margrit prend naturellement en charge certaines tâches administratives. Depuis la maison, elle répond aux appels, gère les rendez-vous et transmet les informations essentielles à Christian, qui est souvent en déplacement. Cette collaboration marque le début d’une nouvelle dynamique pour la famille Oppliger.

Entre deux univers

    Lorsque Christian Oppliger décide de se lancer à son compte en 1975, Margrit continue de le soutenir activement en assumant le rôle de secrétaire de l’entreprise. Dans un premier temps, elle partage son travail entre la maison et l’atelier, jonglant entre la gestion administrative, l’accueil des clients et le suivi des dossiers. Elle s’occupe des appels, organise les rendez-vous et veille au bon fonctionnement des tâches administratives.

    Au fil des années, l’entreprise grandit et les besoins administratifs s’intensifient. En 1983, forte de son expérience, Margrit ressent le désir de transmettre son savoir et commence à former les nouvelles employées sur la gestion du bureau et l’organisation des tâches administratives. Peu à peu, elle passe de moins en moins de temps à gérer l’entreprise depuis la maison pour être plus présente au bureau. En 1985, avec l’augmentation du volume de travail, elle décide de concentrer ses journées principalement sur la gestion administrative sur place, tout en gardant une certaine flexibilité pour continuer à s’occuper de sa famille.

    En parallèle, en 1989, elle décide de s’investir dans une nouvelle passion : elle rejoint un club de yodel, le Jodler Club, qui devient un élément important de sa vie. Ce loisir lui offre un équilibre entre travail et détente, lui permettant de s’épanouir en dehors de l’entreprise.

    Depuis cette même année, Margrit consacre également beaucoup de temps à ses enfants, qui pratiquent le basket de manière assidue. Elle se rend fréquemment à Cossonay pour les accompagner à leurs matchs et les encourager depuis les tribunes. Son engagement grandissant pour ce sport et pour la vie associative locale l’amène à intégrer le comité du BBC Cossonay, où elle participe activement à l’organisation du club et au soutien des jeunes joueurs.

Un pilier

     En 2000, Christian commence à évoquer avec Margrit la possibilité d’acquérir de nouveaux locaux à Cossonay pour l’entreprise. D’abord réticente en raison du coût du bâtiment, elle change rapidement d’avis en réalisant qu’elle est déjà très souvent sur place, notamment pour ses engagements au BBC Cossonay. Elle comprend alors que cette opportunité représente un véritable atout pour SEOR. Après réflexion, ils prennent ensemble la décision d’acheter le magasin, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’évolution de l’entreprise.

    Dans cette transition, Margrit joue un rôle essentiel en encadrant son équipe pour faciliter leur adaptation à ce changement de lieu. Grâce à son sens de l’organisation et à sa capacité d’écoute, elle veille à ce que tout se déroule de manière fluide, permettant à l’entreprise de poursuivre ses activités sans heurts.

    Elle continue ainsi à travailler activement pendant plusieurs années, jusqu’en 2007, lorsque Christian décide de transmettre SEOR à leur fils. Margrit choisit alors de conserver ses parts dans l’entreprise et reste impliquée dans la gestion administrative. Même après le départ officiel du conseil d'administration de son mari, elle poursuit son engagement et reste une figure incontournable du bureau.

    Cependant, en 2019, en raison de la pandémie de COVID-19, elle est contrainte de prendre sa retraite. Malgré cela, elle reste présente et continue à apporter son aide lorsque nécessaire. Aujourd’hui encore, bien qu’elle ne travaille plus chez SEOR, son expérience et son attachement à l’entreprise en font toujours une personne clé, appréciée par l’équipe pour son soutien.